Dominique Dewael,
la taupe de la N-VA

 

Quelques mois après mon retour dans ma ville de coeur, je tombe sur l’événement « Tour pour la Flandre » alors que je parcours le site web de la N-VA Anvers. Les ministres de la N-VA sillonnent les cinq provinces flamandes pour comparer leur programme électoral aux accords de gouvernements fédéral et flamand. Bart De Wever, Jan Jambon, Johan Van Overtveldt sont de la partie à Anvers. De gros poissons.

Ma curiosité est attisée. Je téléphone au bureau de la N-VA pour savoir si la presse est autorisée à assister à l’événement. Négatif. Après différents contacts avec des confrères journalistes et des représentants du Conseil de Déontologie Journalistique, je décide de m’inscrire à la N-VA.

Pour la N-VA, le CD&V est le plus gros souci

12 décembre 2014, c’est le jour J. Environ 500 membres de la N-VA sont réunis dans la salle de Zuiderkroon dans le sud d’Anvers. J’en fais partie.

La semaine suivante, mon article sur le « Tour pour la Flandre » à Anvers paraît dans le Vif/L’Express : « Pour la N-VA, ‘le CD&V est le plus gros souci », signé « Dominique Dewael », mon pseudonyme. La bombe est lancée. C’est la première fois que la N-VA tient des propos aussi incendiaires vis-à-vis de son ancien membre de cartel. Jamais auparavant, les partenaires de la coalition suédoise ne s’étaient attaqués aussi clairement dans la presse. Le sujet est repris par de nombreux médias.

Pendant trois ans, j’ai suivi discrètement une dizaine de réunions à Anvers. Toutes ces rassemblements étaient exclusivement réservées aux membres de la N-VA anversoise. Presque à chaque fois, le président Bart De Wever était présent pour y tenir un discours. J’aurai en tout et pour tout écrit quatre articles sous mon pseudonyme « Dominique Dewael », dont ceux-ci:

Anvers va hériter d un nouveau centre fermé pour les criminels illégaux Belgique LeVif
De Wever: Je refuse qu'Anvers doive accueillir à nouveau le plus de migrants

En mai 2016, je suis aussi passé sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche à la suite d’un dossier paru dans Le Vif/L’Express : « Faut-il toujours diaboliser la N-VA? ». La réponse est nuancée et sans préjugé…

Après trois ans d’infiltration, j’ai collecté suffisamment de matière pour pouvoir décrypter le discours en interne du parti nationaliste.

Tout ce travail s’est transformé en une série de 7 articles long format publiés sur le site du Vif une semaine avant les élections de mai 2019 .

À travers mon récit, j’analyse la rhétorique du parti nationaliste flamand et dépasse les clichés qui l’entourent.
Découvrez la N-VA depuis l’intérieur, en plusieurs épisodes d’une série qui pourrait s’intituler « La faute des autres ».

Trois ans avec les militants de la N-VA
Trois ans avec les militants de la N-VA: tous les médias s'en prennent à nous
Trois ans avec les militants de la N-VA: les yogis sniffeurs de coke sont hypocrites
Des razzias organisées à Anvers pour Air Francken
Trois ans avec les militants de la N-VA: les socialistes ont laissé grimper la dette
Trois ans avec les militants de la N-VA avec le MR le communautaire est à fleur de peau Belgique_LeVif
Trois ans avec les militants de la N-VA: la société civile défend ses propres intérêts

La publication de cette série d’articles a fait grand bruit dans les médias belges,surtout le quatrième volet où j’analyse le discours du parti sur la migration.

J’y rappelle des citations que j’avais déjà publiées en 2016. Bart De Wever déplore le manque de capacité pour enfermer les « criminels illégaux ».
Il déclare aussi qu’il s’arrange avec l’ex-secrétaire d’État Theo Francken (N-VA) pour savoir combien il y a de places dans un avion de rapatriement avant de mener des « razzias » à Anvers.

Tous les médias s’emparent de l’info et en font la une de leur site. Le sujet passe dans presque tous les JT du nord et du sud du pays.